Une salve de trois rondels chauds sortis de la boîte.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 9 lecture
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Narquois.

Vous me direz un jour pourquoi
Vous m’avez dit : c’est vous que j’aime
Je ne suis pas un phénomène  
J’avoue que j’en demeure coi.

Vous aviez dans votre carquois
Bien d’autres choix mieux que moi-même 
Vous le direz un jour pourquoi
Vous m’avez dit: c’est vous que j’aime.

Vos prétendants ont l’air narquois
Je comprends trop bien leur problème 
Comment se fait-il qu’elle l’aime
De plus que nous, lui, il à quoi ?
Vous me direz un jour pourquoi ?

De passage.

Un jour prochain je m’en irai
Pour aborder d’autres rivages
Cela survient et à tous âges 
D’autres endroits de désirer.

Il n’est point besoin d’un message
Pour choisir lors de cap virer
Un jour prochain je m’en irai
Pour aborder d’autres rivages.

Je ne suis là que de passage 
Pour un moment mieux respirer
Je suis resté pour admirer
Le charme fou d’un beau visage.
Un jour prochain je m’en irai.

Vanité.

J’entends le vent et la tempête 
Qu’annonce-t-il ? Rien de bon.
Calfeutre toi dans ta maison
Lorsqu’au pire tu t’apprêtes.

A quoi nous faut-il tenir tête 
Quand règne ainsi la déraison.
J’entends le vent et la tempête
Qu’annonce-t-il ? Rien de bon.

À l’homme qui part en conquête 
Demande lui où vas-tu donc ?
Toi qui te prends pour un champion
Sais-tu que vaine est ta quête?
J’entends le vent et la tempête.
Pierre Jean Boutet - Logo
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