Tout près d’elle.

Publié le 24 octobre 2025 moins d'une minute de lecture 35 lecture
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L’érable flamboyant est bien dépenaillé
Quelques feuilles s’accrochent encore au cerisier
Il ne gèle encore, l’hiver n’est si précoce
Mais les arbres déjà affichent leur écorce.

L’été s’est attardé, as-t-on bien vu l’automne ?
Ne s’est-elle cachée sous ce soleil qui donne ?
La nature nous joue un tour de Fregoli
Tant elle semble changer aussi vite d’habit.

Les vaches à mes fenêtres s’en donnent à coeur-joie
Broutant à qui mieux-mieux une herbe qui verdoie,
Leurs cloches en gaieté si fort tintinnabulent,
Tandis que chaque jour l’aube un peu recule.

Dans quelques jours à peine, j’allumerai le poêle
Et sa douce chaleur réchauffera nos moelles.
Mais avant de sombrer dans la nuit de l’hiver
Je chanterai l’automne, comme il se doit, en vers.

Il règne une douceur dans toutes ces couleurs
Qu’arbore la nature : un rêve d’orpailleur
Lorsque l’or est partout en nuances de cuivre
Et qu’éclate ainsi tout son envie de vivre.

Je me sens si près d’elle, partout sous mon regard,
Comme si je glissais sur l’écharpe de brume
Si j’épousais des crêtes leurs silhouettes brunes
Je me sens envers elle tout empli d’égards.
Pierre Jean Boutet - Logo

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