Tous ces textes qui naissent comme des fulgurances

Qui jaillissent de moi comme écrits par avance
Qui tous sont imprégnés comme par une urgence
Et qui sont à les lire comme une évidence. 

Jamais n’y ai songé, ni œuvré à les faire 
Ils viennent, ils sont là, je n’ai grand chose à faire
Je place ici ou là, un point, une virgule
Mais ils ne sont le fruit, sachez d’aucun calcul.

Je n’ai qu’à me poser et à chercher le calme
À attendre patient que passe l’impalpable.
Tout comme on ouvrirait d’une cuve une vanne
Ils se mettent à couler de mes doigts serviables.

Ai-je quelque mérite si parfois ils sont beaux 
Je pense qu’en tout cas, ça ne semble leur but.
Ils tentent d’élever nos consciences au plus haut
Avant que l’expérience ne soit mise au rebut.

J’ai souvent l’impression d’être un médiateur 
Ou est-ce l’inconscient qui est en fait l’auteur ?
J’essaie bien quant à moi de prendre de la hauteur
Et de rester fidèle à ce que sont mes valeurs.

À cette confidence je vous sens hésitant 
A-t-il perdu la tête et entend-il des voix ?
Alors je vous rassure tout de suite à l’instant
Ce que je viens d’écrire, cela vient bien de moi !