Sils ne métaient offerts ...

Publié le 04 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
(0)
Si ne m’étaient offerts tous ces mots sous ma plume 
S’ils ne venaient à moi tout habillés d’écume 
S’ils ne me laissaient pas les pétrir de mes doigts
S’ils n’acceptaient non plus de plier sous mes lois

Alors me manquerait presque un feu dans ma vie
Que ferais-je de moi sous la pluie, sous l’ennui ?
Alors je ne serai qu’un passeur dépourvu 
Espérant bras ballants le convoi attendu.

Ne plus trouver les mots pour répondre à l’appel 
Des profonds remuements qui sans eux n’ont plus d’ailes
N’avoir plus ces navires tout chargés de leur sens
C’est ôter à mon cœur sa meilleure essence.

Si n’affluaient joyeux de se savoir choisis
Tous ces mots bien rangés dans les dictionnaires
Je ne respirerais leur parfum d’ambroisie 
Car ils ne sont moisis, c’est même le contraire!

Que serais-je sans eux qu’une plume immobile
Qu’un esprit en suspens, qu’une pensée fragile.
Combien je leur sais gré de leur douce amitié 
J’essaie sans suffisance de louer leur beauté.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.