Ruptures.

Dans la continuité vouloir une rupture
Ce n’est là à coup sûr la loi de la nature
Tout n’est que transition entre tous ses milieux
Tout n’est qu’acceptation des échanges entre eux.

Quand l’homme est arrivé non pas en géographe 
Mais en homme de guerre qui des traités paraphe
Il a voulu tracer des lignes imaginaires
Sur la réalité, il les nomme frontières !

Dans quelques cas extrêmes il y érige des murs
Pour faire de ce concept une chose bien dure
Non point pour arrêter ni le vent ni la pluie
Mais d’autres hommes qui, devant le péril fuient.

Des lignes assassines qui vont couper en deux
Des peuples dominés dans le vent de l’histoire
Des lignes sur les cartes, et jusque dans les têtes 
Des lignes qui ne sont que le fruit de conquêtes.

Qui n’a pas remarqué que rime avec guerres
Ce mot qu’a inventé l’homme pour ses frontières ?
Il reste un animal qui sur son territoire
N’accepte pas qu’un autre y vive son histoire.

Il n’aime les limites, il n’aime les barrières qu’il cherche à franchir pour voir ce qui est derrière.
Il cherche l’expansion qu’il refuse à l’autre
Comment donc de la paix se ferait-il l’apôtre ?

Il faut se défendre contre les invasions !
Disent haut et fort les victimes d’agressions
Tous les hommes se valent et ont le droit de vivre
Disent les humanistes en invoquant le livre.

Les frontières ont encore de beaux jours devant elles
Les gens ne sont des anges auxquels poussent des ailes.