Révélations

Le temps n’est que méandres et pourtant il nous presse
Tout semble aller si vite quand bien même on paresse.
Qui ne voudrait descendre, quand le train est en marche ?
Qui ne voudrait le prendre, quand sa vie on arrache ?

Il n’est qu’une morale, celle qu’on se donne
Sinon c’est au non-sens, qu’alors on s’abandonne.
Qui trace son chemin ne saurait s’égarer 
Si l’amour dans sa main lui murmure où aller.

Parfois une rencontre bouleverse à tel point
Que d’abord on se perd, il faut faire le point. 
Mais certaines éclairent bien plus fort le chemin
Celles-là sont de celles qui forgent un destin.

Attribuer au hasard d’anodins carrefours
Où nous prenons des routes sans avoir bien conscience 
Qu’elles nous mènent au but après lequel on court,
C’est là ne rien comprendre aux jeux de l’existence.

De même quand j’écris, sans savoir où je vais
Ce sont les mots eux-mêmes qui savent où aller.
Je m’en remets à eux, ça n’est jamais mauvais,
Voilà bien un secret que je peux révéler.