Quel est ce murmure qui trouble mon oreille

Entendrai-je des voix comme fit la pucelle ?
Je suis seul dans ce bois et personne alentour
La lumière annonce bientôt la fin du jour.

C’est le chant du ruisseau qui caresse les pierres
C’est le cri de l’oiseau qui pépie ses prières 
C’est le doux crissement des feuilles sous le vent 
C’est la mère nature qui parle à ses enfants.

Que voilà un langage que bien tous l’on comprend
Pour peu que l’on écoute et qu’ainsi on apprend
Que chacun est aussi membre de cet orchestre
Qu’il porte la musique des peintures rupestres.

Aussi quand j’ai soupé des discours et des jeux
Des hommes autour de moi dont bien trop ennuyeux
Quand je suis las d’avoir cru à des mots si creux
Quand je ne crois plus rien de tout ce qui vient d’eux.

Je m’en vais écouter au cœur de la montagne
Au profond des forêts, dans les larges campagnes 
Le concert de la vie qui résonne partout
Je prends pour la rejoindre les jambes à mon cou.