Quand gronde lanimal.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
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Je me croyais si haut du haut de mon cerveau
À contempler en bas les pauvres animaux
Mais lorsque je l’ai vue, j’ai senti tout mon corps
Entrer en confusion, sans donner mon accord.

Je me pensais planer dans le flot des pensées 
Bien loin des contingences par le cœur animées 
Mais quand elle m’a souri, mon cœur a défailli 
Et au profond de moi arrivait l’hallali.

On est si fier parfois d’être un cérébral 
Mais en nous gronde au fond et toujours l’animal.
On dit l’intelligence devrait mener le bal
Mais c’est de tout son sang que bout l’être normal.

Je sais bien des poètes qui ont touché le fond
Le fond de l’âme humaine par des propos profonds
Tout comme Baudelaire qui dans les fleurs du mal
Creusa jusqu’à la lie les voix de l’animal.
Pierre Jean Boutet - Logo
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