Pyramides.

Des paquets colorés et tout enrubannés
En piles ou pyramides, qu’on place tout au pied,
Tout autour du sapin, si bien enguirlandé, 
Pour l’instant de surprise, des enfants trop gâtés.

Comment d’une orange, ou d’un simple beignet 
Qui était cette offrande jadis qu’on recevait,
A-t-on pu parvenir, à pareille débauche ?
Accompagnée de plus, d’abondante bamboche ?

Noël est-il encore, cette fête sacrée 
Encore ce moment, même s’il est profane,
De grandes réunions de familles éclatées, 
De belles retrouvailles, ou une fête insane ?

C’est dès la fin octobre qu’on voit des magasins,
Arborer les couleurs de ce prochain festin.
Étalages indécents de jouets inutiles
De produits tous offerts pour des plaisirs futiles.

Comment y échapper à ces monceaux d’achats
Sans passer pour un pingre ou pire un rabat-joie ?
Alors on s’exécute et même on court parfois
Pour trouver ces cadeaux que tous veulent à la fois.

C’est bon pour le commerce, surtout si on s’endette.
On n’aura pas de trop d’une année d’efforts,
Pour tout recommencer lors des prochaines fêtes,
Dans cette conviction, qu’elle est un réconfort.