Promenade avec Charles

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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C’était de bon matin et j’allais prendre l’air
Quand me vint à l’esprit des vers de Beaudelaire

« Le Poète est semblable au prince des nuées 

Pourtant je ne sentais aucune gêne atroce
Ne me trainant à terre comme fait l’albatros
Je me sentais plutôt léger et aérien 
Comme se doit de l’être chaque jour un zinzin.

Je poursuivis ma route, quand même tracassé
Par les mots de ce Charles qui m’avaient traversés 

« Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;Tu répands des parfums comme un soir orageux ;Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphoreQui font le héros lâche et l'enfant courageux. »
Je n’ai de la beauté opinion si tranchée 
Celle de l’ami Charles paraît bien tourmentée 
C’est plus à l’amitié que je sacrifierais 
Comme se doit de faire un zinzin assuré.
La tête un peu ailleurs malgré ce qui m’entoure
D’autres vers du poète arrivent à leur tour

« Et le printemps et la verdure
Sans doute la gaieté que m’offre la nature
Moi ne m’incite pas à pareille aventure
J’en ai le clame fort le plus profond respect
Comme chaque zinzin, pour ce que moi j’en sais.
Alors si l’ami Charles parvient à me charmer
Il tient bien des propos qui peuvent désarmer 
Jamais pour moi n’irai pour le choix de la rime
À faire s’accorder le sublime et le crime.
Pierre Jean Boutet - Logo
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