Premières et dernières.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Dans les premières heures d’une vie qui s’éveille 
Comme au soleil levant, le monde est merveille
Tout n’est que découverte, surprise et nouveauté 
On n’y voit tout d’abord que plaisir et beauté 

Si l’on a cette chance de naître en un cocon
Qu’auront tissé, aimants, comme une protection
Des parents attentifs, emplis de tout l’amour 
Que l’on doit au Petit qui vient enfin au jour.

Les premières années sont parfois cauchemar 
Pour l’être malchanceux qui naît par pur hasard,
Qui n’a de vraie famille, qui n’est pas attendu
Par ceux qui dans ce monde sont tout aussi perdus.

La messe paraît dite et le destin écrit 
Dès les premières heures et dès le premier cri,
Pour la plupart de ceux qui aux tous premiers jours
Auront reçu ou non toute une part d’amour.

Quelques parcours contraires démentent cette loi
De leur haut piédestal certains on sait déchoient 
D’autres, c’est admirable, surmontent cette épreuve 
Sans cuillère en argent, ils vont faire leurs preuves.

Dans les dernières heures d’une vie qui s’éteint
Comme au soleil couchant, on sent déjà la fin
Tout n’est plus que regrets, souvenirs du passé 
Pour celui qui sent bien qu’il s’en va trépasser.

Mais s’il a cette chance d’être bien entouré 
Des proches qui lui montrent combien ils l’ont aimé 
Il ira doucement vers le plus grand mystère 
Quittera, apaisé, son séjour sur la terre.

Et s’il n’a ce bonheur qui à d’autres est donné 
S’il se retrouve seul, triste et abandonné 
Avec la peur au ventre, il sentira glisser
L’ombre quand vient la mort, la gorge angoissée.

La messe paraît dite et c’est bien ça le pire
Dans ces dernières heures et ce dernier soupir
Car il n’y plus de temps pour renverser son cours
Quand la vie n’a pas su apprivoiser l’amour.
Pierre Jean Boutet - Logo
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