Pourrais-je ?
Publié le 03 août 2025
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Pourrais-je sur la guerre écrire de beaux vers
En parlant de cadavres que dévorent les vers ?
Certains tels Baudelaire n’ont pourtant hésité
À donner au sordide des accents de beauté.
Faut-il de toute vie ne voir que les côtés
Qui donnent à rêver, à aimer ou fêter ?
Elle a de laids revers, qu’on ne peut ignorer
Et des effets pervers, doit-on les censurer ?
Et sublimer l’horreur, est-ce pour le poète
Une honnête mission, un avis de tempête ?
N’y-a-t-il pas déjà assez dans toute vie
De noirceur et de laid, pour lui en ôter l’envie ?
Doit-il être hypocrite et poser un mouchoir
Sur les plus noirs abîmes, pour ne surtout les voir ?
Et peindre d’un beau rose le monde et les gens
Ne parler point de mort, de violences ou d’argent ?
La poésie n’est-elle, pas plus forte que tout
Pour rire s’il le faut au nez de la camarde ?
À celui des puissants, qu’aime à narguer le barde
Pour donner à comprendre que l’homme est un peu fou ?
Si elle réussit à mieux nous faire voir
Ce qui se trouve ailleurs, au delà du miroir,
À élever notre âme pour mieux qu’elle contemple
Le monde tel qu’il est, c’est assez ce me semble
Nous sommes si petits, et les mots sont si grands !
En parlant de cadavres que dévorent les vers ?
Certains tels Baudelaire n’ont pourtant hésité
À donner au sordide des accents de beauté.
Faut-il de toute vie ne voir que les côtés
Qui donnent à rêver, à aimer ou fêter ?
Elle a de laids revers, qu’on ne peut ignorer
Et des effets pervers, doit-on les censurer ?
Et sublimer l’horreur, est-ce pour le poète
Une honnête mission, un avis de tempête ?
N’y-a-t-il pas déjà assez dans toute vie
De noirceur et de laid, pour lui en ôter l’envie ?
Doit-il être hypocrite et poser un mouchoir
Sur les plus noirs abîmes, pour ne surtout les voir ?
Et peindre d’un beau rose le monde et les gens
Ne parler point de mort, de violences ou d’argent ?
La poésie n’est-elle, pas plus forte que tout
Pour rire s’il le faut au nez de la camarde ?
À celui des puissants, qu’aime à narguer le barde
Pour donner à comprendre que l’homme est un peu fou ?
Si elle réussit à mieux nous faire voir
Ce qui se trouve ailleurs, au delà du miroir,
À élever notre âme pour mieux qu’elle contemple
Le monde tel qu’il est, c’est assez ce me semble
Nous sommes si petits, et les mots sont si grands !

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