Pour un vital sursaut

Il n’a pas hésité à jeter dans les jupes 
D’un parti fort douteux, son pays tout entier.
Il nous a invité à un vrai jeu de dupes
Un pari dangereux, qu’on comprend qu’à moitié.

Après tant de bravades et de passages en force 
Il nous a révélé qu’il n’y avait sous l’écorce, 
Qu’un gamin en colère de n’être pas compris,
Clamant sa déception, et quel qu’en soit le prix.

Il joue dans cette cour des puissants de ce monde
Où argent et pouvoir, omniprésents, abondent
Où lorsque les manants viennent les contester
On punit sans tarder qui ose protester.

Au besoin par le pire, ah vous l’avez voulu ?
Je livre mon empire à des hurluberlus !
Vous viendrez après eux vite me supplier
De reprendre les rênes que vous m’avez volées.

Lui reste souverain intouchable, là-haut
À l’abri de la vie et de tous ses cahots,
Observant bien narquois s’installer le chaos
Entre ceux qui prétendent vouloir voler plus haut.

Nous sommes à ses yeux simplement des sujets
Qui doivent se plier à tous ses beaux projets.
Montrons lui tous ensemble par un vital sursaut
Que nous ne sommes pas, quoiqu’il pense, aussi sots !