Pour tout ce qui est né.

À qui frôle la mort tout semble dérisoire 
Sauf de vivre encore une nouvelle histoire 
C’est comme un peu renaître à un monde tout neuf
Mais sans ces illusions dont on reste un peu veuf.

On trouve un nouveau goût aux senteurs printanières 
Les couleurs apparaissent plus vives ou plus claires 
La beauté de l’entour n’est plus si coutumière 
Elle est enveloppée d’une belle lumière.

À qui il est donné une deuxième chance
Celui là il acquiert une claire conscience 
Que la vie est à vivre sans un boulet aux pieds 
Que mordre à belles dents est tout ce qui lui sied.

Sera-t-il pour autant un parfait égoïste 
Ou un coeur plus ouvert à des gestes altruistes ?
Tout dépend des valeurs qu’il aura conservées 
Oubliera-t-il bien tout de celles qu’il servait ?

Si la vie lui apparaît le miracle qu’elle est
Alors il se battra partout pour préserver 
Pas seulement la sienne, mais tout ce qui est né 
Vivant sur cette terre, pour des millions d’années.