Pour tout ce que nous fûmes.
Publié le 03 août 2025
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Eh vous qui nous voyez déguisés en plantoirs
Tendus de barbelés tout aussi dérisoires
Si nous sommes piquets du matin jusqu’au soir
Écoutez vous en prie quelle est notre histoire.
Nous naquîmes un jour au cœur d’une forêt
Entourés des ancêtres d’une dense futaie
Les plus vieux je le crois ne comptaient trop de cernes
Depuis longtemps que l’homme abrégeait fort leur terme.
Nous eûmes ce plaisir dans nos jeunes années
De sentir dans nos branches le vent qui s’y glissait
Le choc des gouttes d’eau qui frappaient notre tronc
La chaleur du soleil qui dardait ses rayons.
Un jour vinrent des hommes qui à coup de tranchants
Abattirent nos corps, en quelques brefs instants
Certains qui comme nous finirent dans les champs
Ont la chance de vivre avec les éléments.
Nous ne sommes que l’ombre de ces fûts élégants
Qui dansaient en silence lorsque soufflaient les vents
Nos pauvres souvenirs s’effacent avec le temps
Nous souffrons chaque jour un peu moins nos tourments.
Arrêtez vous un peu sur ces morceaux posthumes
Vestiges dérisoires de tout ce que nous fûmes
Tout ça pour ériger quelques pauvres clôtures
Balafres abandonnées au cœur de la nature.
Tendus de barbelés tout aussi dérisoires
Si nous sommes piquets du matin jusqu’au soir
Écoutez vous en prie quelle est notre histoire.
Nous naquîmes un jour au cœur d’une forêt
Entourés des ancêtres d’une dense futaie
Les plus vieux je le crois ne comptaient trop de cernes
Depuis longtemps que l’homme abrégeait fort leur terme.
Nous eûmes ce plaisir dans nos jeunes années
De sentir dans nos branches le vent qui s’y glissait
Le choc des gouttes d’eau qui frappaient notre tronc
La chaleur du soleil qui dardait ses rayons.
Un jour vinrent des hommes qui à coup de tranchants
Abattirent nos corps, en quelques brefs instants
Certains qui comme nous finirent dans les champs
Ont la chance de vivre avec les éléments.
Nous ne sommes que l’ombre de ces fûts élégants
Qui dansaient en silence lorsque soufflaient les vents
Nos pauvres souvenirs s’effacent avec le temps
Nous souffrons chaque jour un peu moins nos tourments.
Arrêtez vous un peu sur ces morceaux posthumes
Vestiges dérisoires de tout ce que nous fûmes
Tout ça pour ériger quelques pauvres clôtures
Balafres abandonnées au cœur de la nature.

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