Pour du beurre.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Douloureuse impression que compter pour du beurre.
Se sentir inutile n’est-ce un grand malheur ?
Pour celui qui bien sûr n’est à ce point frivole
Qu’il n’a que son nombril comme seule boussole.

À moins d’être un ermite ou bien un Robinson
Qui n’a besoin de faire un peu contribution ?
Partager ses efforts, intégrer une équipe 
Être considéré comme un brave type ?

C’est pourquoi le poète apprécie ses lecteurs 
Ceux qui font en retour leurs avis, leurs humeurs
Qui lui parlent aux tripes, qui s’adressent au cœur 
Sans crainte de lui dire qu’il y a bien meilleur.

Je ne sais trop quoi faire, quand j’suis seul dans mon coin
Je préfère agir, vivre avec mes semblables
Si ce n’est pas le cas j’envoie des mots capables
De nouer quelques liens avec des gens lointains.

Alors j’ai l’impression de tisser sur la toile
Invisible mais riche que beaucoup ont en main,
Des idées qui iront, ayant largué les voiles,
Atteindre en plein cœur ailleurs d’autres humains.

Fragiles et dérisoires sont mes textes sans fin
Ces pauvres tentatives de vous tendre la main
Pour jeter quelques ponts entre nos propres rives 
Dites-moi toutefois si parfois j’y arrive.
Pierre Jean Boutet - Logo
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