Porte-tambour.

Elles tournent encore comme porte tambour
Les questions que très jeune, je posais tous les jours.
Pourquoi toutes les guerres et pourquoi la misère ?
Comment peut-on nier que les hommes soient frères ?

Elles me hantent toujours comme un vol de vautours
Les craintes que très jeune, j’éprouvais chaque jour.
Quel sera l’avenir dans ce monde de troubles
Y Jouerai-je un rôle, avant que je m’embourbe ?

De réponses n’ai eu, qui puissent satisfaire
Cet enfant que j’étais, ni l’homme que je suis.
Le monde pour beaucoup, est toujours un enfer
Et cela le changer, tout seul je ne le puis.

D’assurances n’ai eu, pour répondre à l’espoir
Que s’apaisent les peurs et que jouent les pouvoirs 
Pour enrayer la course du monde à sa perte
Et jouir de cette paix qui nous était offerte.

Je ne suis comme tous qu’un malheureux caillou
Entraîné dans le flot de nos destins tragiques. 
Un gravier remué dans des eaux si saumâtres 
Qu’il n’y peut pas grand chose, même s’il veut combattre.