Poète de mon temps.

Poète de mon temps, en rien je ne le fuis
Poète de l’instant autant que je le puis.
Je ne dédaigne pas ni le miel ni la rose
Le monde ne tient pas dans ces simples choses.

Poète émerveillé, autant que je le puis
L’horreur et le malheur, en rien je ne les fuis.
Je pleure sur la haine autant que la violence
Mais quand je vois le ciel alors mon cœur s’élance.

Poète stupéfait, en rien je ne le fuis
Poète enjoué, autant que je le puis
Je ne comprends grand chose aux desseins de mes pairs 
Mais je crois en l’amour et ce dur comme fer.

Poète impuissant, en rien je ne le fuis
Poète engagé autant que je le puis
Je sais bien que les mots ont le poids qu’on leur donne
Mais le pouvoir du verbe à chaque fois m’étonne.