Plus de rires.

Qu’est ce que la poésie pourrait encore offrir
À quelle grande cause, peut elle encore servir ?
Sur la beauté le temps, tout a été bien dit
De même sur l’enfer ou bien le paradis.

Toutes les émotions et tous les sentiments
La peur des lendemains, le désir des amants
Les illusions de gloire, les besoins de victoire
Et toutes les erreurs, commises dans l’histoire.

Elle a de la nature glorifié les traits
Des rivières et forêts, chanté tous les attraits 
Célébré la famille, honoré le courage
Exprimé si souvent la parole des sages.

Elle s’est émerveillée de quelques exploits grandioses
S’est montrée effrayée par des choses moins roses 
Elle sait susciter l’espoir comme le rêve 
Comme le désespoir d’un amour dont on crève.

Mais ce qu’elle a moins dit, car même elle n’y croit
C’est un lendemain vide, tout rempli de néant 
C’est que tout ça s’arrête, c’est que tout ça soit froid,
C’est qu’il n’y ait plus de rires jusqu’à la fin des temps.