Petite odelette de printemps

Le doux pépiement d’un oiseau 
A égayé un coin d’ombrage
Et la clairière 
Et le ruisseau
Et les branches agitées là-haut
Le doux pépiement d’un oiseau 
A enchanté la vie entière.

Qui pourrait être indifférent 
À ce doux chant que l’on entend ?
Dans l’air si chaud et dans la brise
La petite musique exquise,
Heureux sont tous ceux qui y goûtent 
En ressentant à l’intérieur
De la simple vie la rumeur
En partageant tout ce bonheur.

J’ai joui un jour d’un simple cri
De cet oiseau dans son abri 
Dans ce bosquet où je connus
Au temps jadis une ingénue 
Qui de sa beauté m’a réjoui.
Depuis ce temps ne sais pourquoi
L’amour pour moi, dans son carquois 
Garde ses flèches et m’oublie.