Perdus.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Qui pourrait sans rougir affirmer haut et fort 
Que jamais il n’a vu le midi à sa porte ?
Qui oserait clamer à la vie, à la mort
Qu’il est prêt à s’ouvrir à ce que l’autre apporte ?

Nous sommes tous ou presque un tout petit peu cons
Quand nous nous complaisons dans nos petits cocons
Tissés de convictions plus que forgés de preuve
Fragiles lorsqu’ils sont un jour mis à l’épreuve.

Accepter d’autres idées, se remettre en cause
C’est pour beaucoup de nous la dernière des choses
Tant nous nous accrochons à nos belles illusions
Derrière ces barreaux, qui donc est en prison ?

Voir ce que nous sommes, le monde tel qu’il est
C’est dur pour tous les hommes que la réalité 
Alors à l’évidence on choisit l’ignorance
Quand trop de connaissances ça gâche l’existence.

On se construit un monde plutôt à sa mesure 
Depuis l’aube des temps c’est cela qui rassure 
S’offrent bien des chemins, pour construire sa bulle
Drogues ou religions, à chacun son calcul.

L’homme se sent perdu dans l’espace et le temps 
Le vide le panique, l’éternité fascine
C’est pour lui bien trop lourd d’être un être pensant 
Et de ne pas savoir à quoi il se destine.
Pierre Jean Boutet - Logo
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