Pas un fruit.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Sous l’une de ses formes, multiples et claires
On espère, on attend qu’advienne la Lumière.
Hélas bien trop souvent surgissent les ténèbres
Accompagnés de chants aux accents funèbres.

Serait-ce là, méprise ? La vie serait cela
Expérience sombre, vécue au son du glas ?
Pourtant aussi la joie, la beauté, la tendresse !
Qu’attend-on pour chasser de nos vies la tristesse ?

Pourquoi faut-il alors que l’on soit plus habiles
À semer la terreur et la peur et le crime ?
À faire à toutes forces des milliers de victimes.
Serait-ce parce que cela nous est facile ?

Car chacun sait combien est aisé de détruire 
Et bien plus ardu, à l’inverse, de construire.
Ne dit-on pas vingt ans pour fabriquer un homme,
Poignée de secondes, quand d’un coup qu’on le gomme ?

Plus aisé de voler que d’efforts pour produire
Plus aisé de prendre que de vouloir apprendre
De s’en prendre au faible que d’attaquer le fort,
D’aller prendre à d’autres que de faire un effort.

À suivre cette voie, nul ne s’accomplira
Au mieux de ses méfaits, s’il le peut il jouira.
Mais rien ne vaut la joie d’avoir créé un jour
De voir que de ses mains, et à force d’amour

Au bout de ses efforts on peut donner le jour
À une œuvre nouvelle née de sa volonté 
Qu’elle soit modeste ou emplie de beauté 
Un défi en tout cas, lancé au temps qui court.

Sous la bonne lumière on ajoute au monde
On voit les équilibres, on ne rompt pas la ronde.
Sans cela on retranche, on pille ou on détruit 
On ne donne jamais à ce monde un seul fruit.
Pierre Jean Boutet - Logo
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