Parmi les fous.

Je ne suis qu’une voix parmi des millions d’autres
Qui tente obstinément que de se faire entendre
Ce n’est là que mon choix, si ce n’est pas le vôtre 
Sachez amis je n’ai pourtant rien à vous vendre.

Juste à exprimer quelques humbles réflexions
Sur le temps, sur la vie, sur l’amour, la passion 
Sur la folie des hommes, toutes leurs destructions
Sur le rôle vital que joue leur instruction.

Juste à chanter en vers, prière et supplique
A l’aide des seuls mots aussi de leur musique 
Ce monde qui s’en va sous leurs coups de boutoirs
Ce monde merveilleux où ils tuent tout espoir.

Je ne suis qu’une voix de rage et de colère 
Pour conspuer leurs actes de violence et de guerre
Pour leur dire écoutez le battant de l’horloge
Les années qui s’égrènent ne chantent votre éloge.

Je ne suis qu’une voix d’amour et compassion
Pour mère nature soumise à pollutions
Pour toutes les victimes de viles exactions
Pour notre humanité et sa disparition.

Sachez, si me lisez, que je n’ai rien à vendre
Ce poème est pour vous, puissiez-vous le comprendre
Il voudrait tant vous dire les choses les plus tendres
Mais c’est à l’évidence qu’il nous faut tous nous rendre.

Ma voix pourtant n’est celle des chamans d’autrefois 
Qui se lamentaient fort quand ils voyaient parfois
Les signes annonciateurs de malheurs à venir
Et qu’ils mettaient en garde qui craignait de mourir.

Nous voyons tous ces signes mais les acceptons nous ?
Nous voyons tous ces signes ils sont vraiment partout
Mais devant tous ces signes, alors que faisons-nous ?
Nous nous comportons las comme feraient des fous.