Parfois, rien !

Il existe des jours où rien ne se passe
Où les heures s’enfuient comme de guerre lasse
Où l’esprit engourdi et le cœur en repos 
On laisse tout aller, la vie va à vau l’eau.

Aucune envie ne vient que de prendre la plume
Et de laisser les mots jaillir comme l’écume
C’est bien le calme plat, un passif tête à tête 
Avec le vide en soi, auquel on ne tient tête.

On appelle au secours cette petite flamme 
Qui vacille encore, tout au fond de son âme 
Pour venir éclairer de lumière la page
Y faire naître enfin de nouvelles images.

Mais cet appel muet ne recueille d’écho 
La source, ces jours là, est sourde comme un pot
Et l’on reste inerte avec ses bras ballants 
Et c’est en pure perte, seul le temps est allant.

On essaiera, demain, devant la page blanche
En espérant toujours que la plume ne flanche.
Voir alors à nouveau que la source s’épanche 
Et que le processus avec bonheur s’enclenche.

D’où viennent donc les mots ? Qu’importe, ils sont là !
Ils sont le carburant, ils nous donnent le la.
Sans eux la vie n’est rien qu’un éternel combat
Sans eux qui pourrait dire, à quel point son cœur bat ?