Pan sur le bec !

Hier je fus victime d’un violent bourre-pif 
Qui m’a mis tout en vrac, de mes pieds jusqu’aux tifs
Certes il m’est arrivé de me casser le nez
C’était au figuré, depuis bien des années.

N’allez pas pourtant croire que je le mets partout
Quand j’use de mon flair, suis discret avant tout
D’ailleurs j’ai l’appendice d’allure assez discrète 
Pour ne pas révéler ces tendances secrètes.

Cela en rien n’empêche, que d’avoir dans le nez
Quelques personnes abjectes que je ne puis nommer
Mais je pense bien sûr et c’est à vue de nez
Que celles auxquelles je songe, vous aurez devinées.

J’ai lu tout comme vous que aux âmes bien nées 
Il n’est jamais besoin d’aller fourrer son nez
Dans ce qu’on qualifie, très bien, de linge sale
Mais moi je suis ainsi, je suis curieux en diable.

Au cours de mes recherches, je me suis retrouvé 
Avec des choses pas propres, et presque nez à nez
Avec des responsables, des gens de cabinet
Pour découvrir ces choses, il est vrai, j’ai du nez.

Dans ces tristes démarches il faut franchir des caps
Que vous dis-je des caps, des obstacles à coup sûr 
Pour ça avoir du nez, ce n’est un handicap
Mais en montrer de trop, c’est presque une aventure.

Au terme de l’actuelle, on m’a cassé le nez
D’un violent coup de tête qu’un malfrat m’a donné 
Un sbire, un nervi, que l’on m’a envoyé 
La douleur est très vive, les larmes l’ont noyée.

Le redresseur de torts va voir celui de nez
Pour bien vérifier s’il n’a été cassé 
Aujourd’hui c’est au propre et pas au figuré 
Qu’à ainsi farfouiller, j’ai été malmené.