Obsessions.

Qui n’éprouve en lui d’obsessions récurrentes 
Qui reviennent et reviennent de façon incessante ?
Qui n’arrive avec elles à prendre de distance 
Tant fortes elles sont avec leurs coups de lance ?

Ce que peut le poète c’est les amadouer
Les glisser dans des vers, s’il est un peu doué.
Les partager ainsi pour mieux les diluer
En espérant sans doute d’en être soulagé ?

Je dis ainsi les miennes, la beauté, la douceur
Celle de la nature, celle qui est dans les cœurs
Celles là je les supporte et plus je les défends 
Elles qui nous permettent de dépasser le temps.

Je souffre plus des autres, bêtise et violence
Ces maux qui empoisonnent tant et tant d’existences
Qui conduisent à leur perte toute une humanité 
Lorsque la gouvernent peurs et cupidité.

Entre ombres et lumières je suis à claire voie
Selon le jour et l’heure et ce que j’entrevois.
Poèmes pleins de joie, même à genou parfois
Pour chanter la nature et l’amour à la fois

Poèmes pleins de cris, de sombres prédictions 
Tant les actes des hommes me sont une affliction.
Poèmes plein d’espoirs contrariés toutefois
Quand je vois chez les hommes tant de mauvaise foi !

J’écris bien des histoires à travers mes poèmes 
Mais elles renvoient toujours à l’un de ces thèmes
Certaines sont fleuries de fleurs de chrysanthèmes 
D’autres de beaux bouquets pour dire un je t’aime.