Nuages

Publié le 05 octobre 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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Nuages.

Le nuage la-haut vogue, jamais le même
Isolé, en troupeau et que les vents malmènent
Il est né quelque part dessus les océans
Ou de terres humides, de l’eau dans ses flancs.

La peur ou bien l’attente il suscite à terre
Les hommes le redoutent ou alors ils l’espèrent
Le nuage est ainsi, à tout indifférent,
Emportant avec lui l’eau que parfois il rend.

Il est le prisonnier ou le jouet des vents
Des courants froids ou chauds qui balayent les terres
Ainsi il pleut ici, assez ou trop souvent
Et lá point il n’arrose, non plus qu’il désaltère.

Si beaucoup se réjouissent d’un ciel sans nuage
D’autres guettent en vain leur tout prochain passage
S’ils cachent les étoiles, les uns vont s’égarer,
S’ils pleuvent sur les voiles, l’esquif peut chavirer.

Ils parcourent le globe en bien des avatars
Cyclones ou tornades, ou cirrus élégants,
Les humains de tous temps ont sur eux des regards
Ils voient tant de présages dans leurs contours changeants.

Il est le prisonnier ou le jouet des vents
Des courants froids ou chauds qui balayent les terres
Ainsi il pleut ici, assez ou trop souvent
Et lá point il n’arrose, non plus qu’il désaltère.

J’ai volé en avion au dessus des nuages
Survolant une mer de jolis moutons blancs
J’ai frémi tout mon corps sous de violents orages
Chaque coup de tonnerre me trouvait tout tremblant.

Je crois que les nuages sont un peu des poètes
Ils flottent tout là-haut et n’en font qu’à leur tête
Ils savent ressembler à de gentils agneaux
Mais crient tout aussi bien pour exprimer leurs maux.

Pierre-Jean BOUTET
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