Nouvelles formules.

De ce monde qui vient qui en détient les clefs ?
Personne je le crains, il nous faut deviner
Jeter par dessus têtes les réponses éprouvées 
Tout reste à découvrir, tout reste à inventer.

Ce monde appartient à ceux qui le voient naître
N’écoutez pas ces vieux qui n’ont pas d’autres maîtres
Que souvenirs enfuis de leurs gloires passées 
Que leurs regrets rancis et leurs peurs bien ancrées.

Tous ces vieux dans leur tête qui ne peuvent accepter
Que notre monde change grâce à leurs jeux truqués 
Qui ne savent autre chose que rejouer la pièce 
Répéter leurs erreurs en criant au bonheur.

Voyez le blé nouveau, voyez le blé en herbe
Qui redresse la tête et s’empare du verbe
Voyez l’affolement de ces gens orgueilleux
Qui ne veulent enlever le masque de leurs yeux.

Je crois en l’avenir que seuls pourront connaître 
Ceux qui viennent après nous et ceux qui pourront naître
Seuls ceux là ont des droits sur le triste héritage 
Que vont hélas laisser tous ces prétendus sages.

Il faut savoir comprendre les nouvelles formules
Et renoncer bien vite à nos si vieilles lunes
S’il y a des réponses je n’en connais aucune
Qui puisse être portées par de mauvais calculs.