Nous restons des enfants.
Publié le 23 août 2025
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Qui ose faire un jour un bilan de sa vie
Ou un état des lieux de sa propre survie ?
On se laisse porter par les événements
Et puis un jour soudain, on est pris par le temps.
On est devenu vieux, on n’a rien vu venir
Un matin très surpris on peine à se tenir
Aussi droit, aussi fort, que l’on était hier
On est à ramasser presque à la cuillère.
Et alors seulement, on regarde derrière
Car regarder devant c’est affronter ses peurs.
On sait qu’on a sauté la dernière barrière
Celle que l’on franchit quand approche son heure.
On se demande alors qu’ai-je fait de ma vie ?
Qu’ai-je fait de mes rêves et en ai-je accomplis ?
Qu’est-ce que je vais laisser après moi comme trace
Serai-je une photo que mes proches embrassent ?
Pour ma part j’ai jeté un œil sur mon chemin
La chance, semble-t-il, m’y a tenu la main.
J’ai commis des erreurs dont je n’ai à rougir
Et connu des bonheurs à me faire rugir.
J’ai posé sur la page ce que j’en ai compris
Et je l’ai partagé avec quelques amis,
Quelques vers qui expriment, sans doute dérisoires
Mon regard sur la vie, les hommes et l’histoire.
Et j’apprends tous les jours à devenir plus vieux
Chaque geste est leçon, chaque pas est précieux.
Je salue avec joie et plus d’intensité
Le moindre des bonheurs qui vient à exister.
Nous restons des enfants prisonniers de nos chairs
Notre âme est légère, nos semelles de plomb
Et au fond de nos cœurs nous gardons le plus cher
Ce grand étonnement d’exister pour de bon.
Pierre-Jean BOUTET
Ou un état des lieux de sa propre survie ?
On se laisse porter par les événements
Et puis un jour soudain, on est pris par le temps.
On est devenu vieux, on n’a rien vu venir
Un matin très surpris on peine à se tenir
Aussi droit, aussi fort, que l’on était hier
On est à ramasser presque à la cuillère.
Et alors seulement, on regarde derrière
Car regarder devant c’est affronter ses peurs.
On sait qu’on a sauté la dernière barrière
Celle que l’on franchit quand approche son heure.
On se demande alors qu’ai-je fait de ma vie ?
Qu’ai-je fait de mes rêves et en ai-je accomplis ?
Qu’est-ce que je vais laisser après moi comme trace
Serai-je une photo que mes proches embrassent ?
Pour ma part j’ai jeté un œil sur mon chemin
La chance, semble-t-il, m’y a tenu la main.
J’ai commis des erreurs dont je n’ai à rougir
Et connu des bonheurs à me faire rugir.
J’ai posé sur la page ce que j’en ai compris
Et je l’ai partagé avec quelques amis,
Quelques vers qui expriment, sans doute dérisoires
Mon regard sur la vie, les hommes et l’histoire.
Et j’apprends tous les jours à devenir plus vieux
Chaque geste est leçon, chaque pas est précieux.
Je salue avec joie et plus d’intensité
Le moindre des bonheurs qui vient à exister.
Nous restons des enfants prisonniers de nos chairs
Notre âme est légère, nos semelles de plomb
Et au fond de nos cœurs nous gardons le plus cher
Ce grand étonnement d’exister pour de bon.
Pierre-Jean BOUTET

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