Non à la guerre.

Tu cries, tu vitupère, tu pries et tu espères 
Pour toi point de repos, quand monte ta colère 
Contre toute injustice, contre toute misère 
Tu n’as assez de mots pour haïr toute guerre.

L’une t’a enlevé, c’était dit-on naguère 
Ce mari que t’aimait qui était déjà père 
Quand l’autre un peu plus tard a réclamé ton frère 
Tu n’as pas accepté qu’elle le mette en terre.

Depuis tu te défends, tu te bats solitaire
Pour conserver ton fils tout près de toi sa mère 
Et quand ils sont passés chercher des volontaires 
Tu lui a dit cache toi, et depuis il se terre.

Tu te ressens si proche tout à fait solidaire 
De ces mères partout qui disent au ministère 
Vous n’aurez mes enfants, ils n’iront à la guerre
Non plus verser leur sang en terre étrangère.

Tous les soirs dans ton lit, tu dis quelques prières 
Pour que le président entrevoie la lumière 
Et déclare la paix sur la terre entière 
Qu’il n’envoie plus personne mourir loin de sa mère.

Tu n’en veux pour autant à tous les militaires
Pour défendre le sol, ils restent nécessaires 
Mais tu n’es pas d’accord pour qu’ils portent la guerre
Et sèment le désordre au delà des frontières.