Ni dents, ni bec, ni griffes

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Dehors guettait un loup aux babines mouillées 
Retroussées sur des dents à vous figer le sang
La faim serrait au ventre cet animal superbe
Rêvant à une proie toute rougie sur l’herbe.

Les yeux écarquillés tout là-haut un rapace
Griffes et bec avides balayait tout l’espace 
L’envie le tenaillait au creux de ses entrailles
De bientôt déchirer une vie qui défaille.

Sous les flots agités évolue un requin 
Mille dents acérées et un flair en éveil 
Depuis combien de jours n’a-t-il fait de festin
Gouté sous ses mâchoires la saveur sans pareil  ?

Dans l’air, dans l’eau, sur terre agissent bien des hommes 
Ni dents, ni becs, ni griffes, ni de force et pourtant
Les voilà qu’ils dévorent, qu’ils détruisent et qu’ils gomment 
Avec un appétit que n’avaient les titans.

Le loup et le requin pas plus que le rapace
Dans le monde où il vit ne trouvent plus de place
Ultime prédateur que l’on suit à la trace
Tant ses dévastations mènent à une impasse.
Pierre Jean Boutet - Logo

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