Mes délires

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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Qu'il est doux de glisser dans de vagues délires 
D'aligner mille mots, de les laisser jouer 
Il en sort bien parfois, comme des airs de lyre
Venues de quelques limbes qu'on ne peut situer.

J'aime de la clepsydre entendre s'égoutter
Une à une les perles de ma vie qui se tait 
J'observe fasciné, couler le sablier
Mille particules s'égrènent sans cesser.

Au bord du fleuve Styx, il m'arrive de guetter
La barque de Charon pour pouvoir le héler 
J'aimerai tel Morphée prisonnier de mon rêve 
Aller sur l'autre côté de cette étrange berge.

Je chevauche aussi les belles nuits d'été 
Ces étoiles filantes qui ne font que passer
Afin qu'elles m'emmènent jusqu'à la voie lactée 
Pour y cueillir des pierres humides de rosée.

Mais j'explore aussi des gouffres insondables
Quand même Padirac vous paraîtrait minable
Je suis sûr qu'au profond de notre terre dort
Un génie paresseux qui serait mieux dehors.

Je vais aussi chercher chez notre grand Hugo
Quelque bon misérable pour porter mes tonneaux
De même chez Verlaine, je rend jaloux Rimbaud
Je suis un tire-laine, sans une once d'ego.

Venez dans mes délires vous y perdre aussi
C'est bien mieux que de lire une nécrologie
C'est sans danger aussi il n'y a pas d'overdose
Si vous vous ennuyez, faites alors la pause.
Pierre Jean Boutet - Logo
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