Mes armes dérisoires.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
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Quand sera advenu ce à quoi rien s’oppose 
D’avoir bouché fermée et les paupières closes
Le monde tournera comme il faisait avant
Tant que l’humanité sera en errement.

Je n’aurai rien changé à cette course folle
Qui reste sourde, même aux bonnes paroles
Qu’aurai-je bien pu faire moi qui n’étais personne ?
Alors que rien n’y fait, pas plus le glas qui sonne !

Comme d’autres avant moi je me suis dis : vivons
Puisqu’ils se moquent bien de là où nous allons.
Profitons de la vie même si elle n’a de sens
Au diable les bougies ou les bâtons d’encens !

Pourtant me suis-je dis, il y a les enfants
Qui s’en vont hériter d’une terre invivable
Ils ne verront jamais aigles ou éléphants 
Et devront respirer un air irrespirable.

C’est pourquoi je me bats, quelles armes dérisoires !
Je n’ai plus que des mots pour conserver l’espoir,
Aussi pour conspuer les puissants de ce monde
Mus par leurs seuls désirs et une soif immonde.

Quand sera advenu mon ultime repos 
J’aurai bouche fermée et les deux yeux bien clos 
Le monde tournera comme il faisait avant 
Mais ma plume encore écrira dans le vent.
Pierre Jean Boutet - Logo
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