Marées.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
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La mer s’est retirée et la plage est immense
Et à perte de vue, le sable et l’eau dansent.
Des rochers, des galets et des algues languides
Qui bientôt au soleil vireront au putride.

De grands oiseaux brailleurs recherchent leur pitance
Ils guettent tout là-haut les crabes et les vers.
À quelques encablures certains sont en partance
Ceux qui suivaient jadis les nefs de haute-mer.

Le ciel est bien chargé de sombres et lourds nuages
Sous lesquels une houle charrie vers le rivage
De grands paquets de mer qui viennent abandonner
Tous ces débris que l’homme un jour lui a donnés.

Et puis il y a l’odeur qui se mêle à l’iode
Les relents frelatés des barils qui s’érodent 
Qui furent engloutis il y a si longtemps
Bien plus que la mémoire en garde le moment.

Tout n’est plus que désert, tout est pris de silence 
Hormis le sourd ressac et les cris des mouettes.
La plage autrefois fut un lieu de vacances
C’était il y a mille ans, l’homme faisait la fête.
Pierre Jean Boutet - Logo
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