Lidée quon sen fait.

Il y a la nature et l’idée qu’on s’en fait 
Celle toute grouillante de vies enchevêtrées 
Baignant dans une jungle gorgée d’humidité 
De Marie Antoinette et sa ferme rêvée.

Les vers plaisent à décrire l’harmonie de ces blés 
Balancés par le vent, dans un champ ordonné 
Ou à se convulser comme lianes ou serpents
Tout au cœur des forêts d’Amérique ou d’Orient.

Cela rassure l’homme lorsqu’il peut mettre un mot
Ainsi sur chaque chose pour mieux l’apprivoiser.
Il impose sa marque et leur met ce fardeau,
Il s’approprie le monde puisqu’il peut le toiser.

Depuis peu il comprend qu’il dépend de ces choses
Qu’il faut les respecter pour défendre sa cause
Trouvera-t-il les mots dont il a tant besoin
Pour accepter enfin qu’il doit en prendre soin ?

Tout dépend en effet de l’idée qu’on s’en fait
La nature n’est pas un simple amas d’objets
Elle vit comme nous en milliards de sujets
L’homme lui n’est qu’un ogre dans le pays des fées.