Lévidence.

Je comprends chaque jour ce qui m’est essentiel
Dépouillé des scories qui me cachent le ciel
Je parviens à saisir tout ce à quoi je tiens
C’est d’abord la douceur que m’apporte les miens.

Mais point je ne méprise ni mon toit, ni mes biens 
Ni combien est exquise la couche où je me tiens.
Mais ce n’est ni le luxe, ni l’excès qui m’attirent
Une simple amitié suffit à me séduire.

Je reviens à moi même, à tout ce qui m’est cher
Au sein de la nature où parfois je me perds.
Je sens parmi les arbres, au contact des rochers
Combien humain je suis, ce qu’il me faut chercher.

Je sais et à quel point tout seul je ne suis rien
Sans tout ce qui m’entoure, le monde et les miens.
Je saisis l’évidence que sans nouer ces liens 
Je ne suis que poussière dans un vain va et vient.