Les valets.

On nous dit nous français réfractaires aux réformes 
Bien trop conservateurs et amoureux des normes
Pourtant c’est à nos yeux que la chose est énorme 
Qu’on veuille chaque fois nous voler quelques pommes.

Dans le panier des pauvres il vient toujours glaner 
quelques miettes de plus aux plus riches à donner
Le pouvoir n’a de cesse de vouloir dépouiller 
Plutôt ceux qui n’ont rien que les plus fortunés.

Contre ces changements comment donc s’étonner 
Que le peuple excède veuille se révolter 
Les pauvres, sachez le, savent très bien compter
Surtout et avant tout ce qu’on veut leur faucher.

Aujourd’hui le sujet c’est celui des retraites
Voyez cette avancée comme on la maltraite
Au lieu de soutenir tous ces vieux à la peine
Qui n’arrivent déjà à survivre qu’à peine.

Le pouvoir veut rogner ce qu’il nomme avantages
Pour pouvoir aux plus riches donner bien davantage.
Pour pouvoir attirer sur la terre de France 
Les nantis qu’il préfère au peuple en souffrance.

Il croit que les français sont tous des imbéciles 
Que les embobiner ce sera très facile
Montrons lui qu’il se trompe que le peuple est lucide
Qu’il ne veut engraisser encore les plus cupides.

Il ne suffira pas d’encore manifester
C’est du pouvoir là haut qu’il faudra les chasser
Tous ces valets serviles des puissances d’argent
Pour s’occuper enfin de l’intérêt des gens.