Les fils du hasard

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Combien les fils des Parques sont fins prêts à casser
Si la vie nous embarque, elle peut nous noyer
A quel point est fragile le cours de l’existence
N’est-il donc pas futile de vivre, quoiqu’on en pense ?

Le fil de l’araignée est dit-on plus solide
Que l’est un fil d’acier dans le même calibre
La toile est pourtant fine puisque je la déchire 
Vouloir s’y accrocher n’est-ce pas très stupide.

C’est au bout de ces fils invisibles et ténus 
Que nos vies se balancent comme autant de fétus 
Certains sous la bourrasque tiendront bon cette fois
D’autres sans autre frasque rompront, il n’y a de loi.

Même unis emmêlés comme dans des pelotes
Chaque fil ne résonne que sur une seule note
Celle qui brisera le cristal de son âme 
Et qui dans le néant plongera le quidam.

Chaque vie obéit à ces voies de hasard
Chaque fil se construit dans cet affreux bazar
Celui qui saisirait quelles en sont les lois
Ne peut être qu’un Dieu au sourire narquois.
Pierre Jean Boutet - Logo
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