Les bruits du monde

Dans le fatras des bruits du monde
Qui pourrait donc s’y retrouver ? 
La pêche au beau n’est pas féconde 
Qui l’inverse saurait prouver ?

Est-ce un choix qu’ont fait les hommes
De toujours vers le pire aller ?
Quand j’en fais tous les jours la somme
Je me demande où aller.

Pour partir où je ne le sais
Peu d’oasis sur cette terre
Où n’existe violence ou guerre,
Où les hommes vivent en paix.

Tout autour de ma thébaïde 
Grondent menaces et dangers
Je reste toutefois lucide
Ce n’est pas mieux à l’étranger.

Alors oui je me montre lâche,
En refermant mes écoutilles
Et très souvent oui je m’arrache
Aux bruits, autant de banderilles.

Pour savourer calme et silence
Là où toujours me réfugie 
Dans ce lieu où je prends conscience
Des meilleurs côtés de la vie.

Loin des fatras des bruits du monde
Ici beauté et paix abondent.
Les montagnes ici vous répondent 
Et leurs échos sont joies profondes.