Lenvie.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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À l’oiseau qu’envie-t-on, serait-ce alors sa plume 
Nous qui sommes au sol plus pesants qu’une enclume ?
Du poisson qu’envie-t-on d’autre que ses écailles 
Nous qui allons sous l’eau entourés de ferraille ?

Oui nous allons partout dans les airs, dans les eaux
Et même sous la terre sans y laisser nos os
Rien ne nous résiste grâce à nos machines 
Qui naissent de nos mains dans nos mille usines.

Si nous nous adaptons à ces divers milieux
C’est en les soumettant comme feraient des dieux.
Mais sans les respecter pour tout ce qu’ils sont 
En leur dictant nos lois au mépris d’eux au fond.

En voyant les forêts mais à quoi pense-t-on ?
Sinon à leurs ressources  et à leur mille dons.
Jamais comme des êtres qui ont une existence
Aussi dignes que nous, en avons-nous conscience ?

En regardant les mers où les grands océans 
Que leur veut-on d’abord ? Ce qu’il y a dedans.
Jamais pour ce qu’ils sont, de toutes vies garants
Jamais pour la beauté qu’ils offrent à tout venant.

Nos regards sur les cieux ne sont plus indulgents 
On pense aux conquêtes sources de plus d’argent.
Alors que les étoiles au sein du firmament 
Invitent plus au rêve qu’à y braver le temps.

Nous sommes avant tout des animaux étranges 
Qui se prennent parfois par folie pour des anges.
Alors qu’à notre insu en nous bien des démons 
Dirigent tous nos actes vers un Armageddon.
Pierre Jean Boutet - Logo
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