Lendemain de fête

Connaissez-vous ce vide, des lendemains de fête 
Petit matin languide avec rien dans la tête 
Encore un peu saoulé des rires et des bruits
L’estomac un peu lourd, et des excès le fruit.

Où sont-ils donc partis, on cherche autour de soi
Tous ceux la veille encore, qui vivaient sous ce toit
On se retrouve alors dans cette solitude
Avec la conscience que c’est là l’habitude.

On les a attendues, oh combien espérées 
Ces grandes retrouvailles, mais elles sont passées 
Combien sont éphémères, ces quelques bons instants
Qui ne se renouvellent, las qu’une fois par an.

Il va falloir ranger les tables, les assiettes 
Revoyant ces images, de la table en fête 
On sourira un peu, au rappel des bons mots
Que l’on s’est échangés, hier soir que c’était beau.

On a le coeur serré, à la seule pensée 
Qu’il nous faudra attendre, que c’est déjà passé 
Comme un vol de moineau, la vie s’en est allée 
Mais elle reviendra, comme elle fait chaque année.