Le vrai poison.

Ils la voudraient jolie, patiente et soumise 
Toute prête aussi à ôter sa chemise.
Trop d’hommes par le monde ne voient toujours la femme 
Que comme à leur service, quel sentiment infâme !

Domination toujours, domination partout
Le mâle est une brute hélas prête à tout
Pour asseoir par violence son exclusif pouvoir
Et rafler sans vergogne tout ce qu’il veut avoir.

Pour n’en être honteux alors il dissimule 
Sous maintes religions tous ses sombres calculs,
Se réclamant d’un dieu qu’il fait à son image
Et mettant dans sa bouche son si triste langage.

C’est là sa volonté, je n’en suis qu’instrument
C’est ainsi que partout l’homme ment et se ment.
Le vrai poison en lui n’est en fait qu’une hormone
Elle porte un nom, c’est la testostérone !

Elle permet de donner sa force au désir 
D’accéder avec fougue au summum du plaisir,
Mais elle sème aussi des graines de violence
Poussant l’homme à montrer qu’elle est sa puissance.

On n’apprend pas aux hommes à dompter cette bête 
On ne leur met souvent que interdits en tête 
Quand l’homme n’a d’abord que désirs de conquête 
Et lorsqu’il s’y soumet, hélas rien ne l’arrête.

Regardez les puissants à la tête du monde
Ce sont des matamores où la bête est féconde 
Ils sont caricatures de la virilité 
Ils sont chacun la honte de notre humanité !