Le son de lhallali.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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Comme un grand sac vide je me sens ces jours-ci
Je ne sais plus des mots me faire des amis
Un voile de silence a couvert tous les cris
Je n’ose par décence dévoiler mes écrits 

Tant semblent dérisoires couchés sur le papier
Des mots aussi usés que les lames assassines 
Des mots trop galvaudés pour parler des victimes
Des mots que trop de bouches ont déjà balbutiés.

Lorsque trop de tristesse a étouffé la rage
Quand la plume affligée est tombée sur la page
Quand on ne sait quoi faire, hormis serrer les poings
Qu’on ne sait à l’histoire comment mettre un point.

Je me sens effrayé tout autant que coupable
Comme un homme perdu qui se sent responsable
De n’avoir su, ni pu éviter l’impensable 
Pas plus que ne l’ont fait par millions ses semblables.

Tout échappe soudain à mon entendement
La raison et le sens désertent le présent 
Quand règne sur le monde la voix de la folie
Que résonne en tous lieux le son de l’hallali.

Que viennent les mots et que naissent les actes
Pour écrire et fonder peut être un nouveau pacte
D’abord entre les hommes et avec la nature.
Alors à ce prix continuera l’aventure ?
Pierre Jean Boutet - Logo
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