Le sable et le vent.

Dans les dunes arides qui peuplent les déserts
Les vents parlent au sable, leur discours est disert
Par une nuit fort calme sous la voûte étoilée 
Parfois on peut surprendre quelques propos voilés.

Le vent murmure au sable :

Laisse toi emporter
Mon souffle est capable 
de t’emmener voler
Dans des contrées lointaines si tu veux voyager.

Le sable lui répond :

Je suis bien sur ma dune
Où je suis caressé par les rayons de lune
C’est moi qui te réchauffe car je bois le soleil
Tu peux bien raconter des monts et des merveilles 

Mais le vent ne se lasse
Car le sable est immense
Et quelques grains il pense
Vont se laisser aller dans un élan magique
En tourbillons légers 
Sous l’effet de colères aux allures épiques.

Alors on pourra voir ce mariage étonnant
Au dessus des déserts du sable et du vent
Où le sable voyage par dessus l’océan 
Où de vrais murs avancent et vont en avalant.

Ainsi va le dialogue du sable et du vent
Qui n’a de consistance que pour ces éléments 
Depuis l’aube du monde, et le début des temps
Conversation secrète dont nous sommes absents.