Le grand tour de Eus

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Alors que l'aube à peine blanchissait les crêtes 
Un groupe courageux, de la salle des fêtes
De Bolquere la fière, et sans qu'on l'y pousse
Parti bien résolu en direction d'Eus.

Une heure à slalomer dans les virages serrés 
Des gorges de la Tet, à donner mal au cœur 
Mais au bout de la route, mais alors quel bonheur
Que d'être accueilli par un guide enjoué.

Cet homme fort prolixe nous fit lors visiter
L'église et ses abords aux pentes escarpées 
Gravissant l'escalier où se trouvent des marches 
Marquées par le maçon d'une croix, quelle tâche !

De l'église bâtie par des femmes en son temps
Charriant pierres et terre avec leurs enfants
À présent décorées de statues bien sculptées 
Nous avons tout appris du guide passionné.

Ce n'était qu'une étape, sans doute la plus facile
Dans ce qui s'avéra alors un vrai périple 
Sur le chemin de Comes, village abandonné 
Certains au sein du groupe en ont un peu bavé.

Mais arrivé là-haut, bon sang mais quelle vue
Sur la vallée de Prades et les sommets connus
Face au Canigou au sommet bien blanchi
Le groupe se restaure et prend de l'énergie.

Un berger qui vit là entre quelques moutons
Dans des conditions rudes, comme un vieux garçon
Est la dernière trace d'une vie en ces lieux
Où l'eau vint à manquer, Comes oubliée des dieux.

Sur la vieille restanque, ombragée de sapins
Au dessous de l'église seul bâtiment debout
De ce village en ruines on partage le pain
Puis bien ragaillardi, il faut aller au bout

Au bout de la ballade qui s'annonce sans fin
Dans des sentes un peu raides, on descend sans entrain
On suit le lit étroit d'un ruisseau sans trop d'eau
Et au bout d'un moment on en a plein le dos.

C'est après une pause où on reprend des forces
Qu'on reprend notre marche ou que l'on s'y efforce
Lors quand on voit Eus se profiler au loin
On arrive au bout du grand tour de ce coin.

Je dois bien préciser que le ciel était bleu 
Que le soleil brillait on n'pouvait rêver mieux
Mais j'étais bien content que de pouvoir m'asseoir
Et de rentrer chez moi avant que fut le soir.
Pierre Jean Boutet - Logo
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