Le grand blanc.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Partout est le grand blanc, autour est le silence
Sauf, sur la neige, le crissement de ses pas
Ou celui des patins du traîneau qui avance
L’haleine de ses chiens qui ne faiblissent pas.

Ici point de repères tout se fond dans le blanc
Sauf lorsque le ciel devient bleu par moment
Le froid peut tout figer le mort et le vivant
Le blanc est son royaume depuis l’aube des  temps.

Cet homme qui avance est le seul mouvement
Alors que l’on distingue sur ce grand océan 
Balayé par des vents qui fouettent ce convoi
Au point que par moment c’est eux seuls  que l’on voit.

A la halte bientôt il dressera la tente
Pour prendre du repos dans cette course à lente
Il nourrira les chiens de quelques poissons gras 
Puis il prendra des notes et il s’endormira.

Cela fait trente jours qu’il progresse ainsi
Vers ce point tout là-bas pointé sur une carte
D’où le dernier message est parti de son fils 
De cette direction il faut qu’il ne s’écarte.

Son fils a disparu cela fait bien deux ans
Mais lui il veut comprendre, c’est par quel accident ?
Il veut trouver un corps, il veut trouver des traces
Même s’il le sait bien qu’ici las, tout s’efface.

Le grand blanc ne pardonne toujours aux audacieux
Quand à la moindre erreur s’ouvrent vite les cieux.
Le grand Nord veut garder sa part de mystères 
Et l’homme quant à lui, conquérir l’univers.
Pierre Jean Boutet - Logo
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