Le fleuve.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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( essai d’Ourobos no 2)

C’est comme dans la vie, tant de choses pleuvent
Tant d’événements en constituent le fleuve
Plus qu’on n’en peut compter, plus qu’on n’en peut aimer
Tant nombreuses les graines, que la vie va semer

On se plaindra bien sûr d’y être malmenés 
On ne sait jamais bien où elle va nous mener
Mais quand le soleil brille qui va alors s’en plaindre
Qui va se rappeler tout ce qu’il faut en craindre

Innombrables beautés qui demeurent à peindre
Et toutes ces étoiles qu’on ne pourra atteindre 
Si on n’a des remords, nombreux sont les regrets
De n’avoir pu percer de la vie les secrets

Tous ceux que la vie cache, tous ceux aussi qu’elle crée 
Juste considérer combien ils sont sacrés
On cherchera longtemps à faire l’impossible
On voudra aussi voir ce qui est invisible

Car l’homme est ainsi qu’il se donne pour cible
De percer ces secrets, il se croit invincible
Alors il ignore souvent tout ce qui est autour
Tout ce qui est en lui, et qui parle d’amour

En est hélas ainsi et en sera toujours
Comme il en est pour lui depuis les premiers jours
Où il s’est bien trompé dans ce qui est sa quête 
Où il s’est fourvoyé dans de vaines conquêtes 

S’il continue à suivre ce chemin dans sa tête 
Bientôt las s’éteindront ses rares jours de fête 
Les malheurs s’abattront pour punir les erreurs
De l’homme ambitieux qui n’écoute son cœur 

Qui préfère céder à l’appel de ses peurs
A la cupidité de ses plus grands voleurs
Il serait temps pourtant que enfin il s’émeuve
De ses mauvais penchants dont est chargé son fleuve.
Pierre Jean Boutet - Logo
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