Le cœur de lenfant.

Le coeur elle me perce la contine d’antan
La voix elle me berce, de ma chère maman.
J’entends les yeux mi-clos le murmure du vent
Qui porte jusqu’à moi ces sons si émouvants.

Qui ne s’est laissé prendre à telles illusions
Quand il baisse sa garde un jour sans précaution.
Sous les couches endurcies de notre carapace 
Frémit toujours l’enfant, malgré le temps qui passe.

Je revois clair la bille qui frappe le calot
Qu’elle envoie, c’est gagné, tout au fond du bon trou
Suis en culottes courtes, je ne suis qu’un marmot
Mais je ressens la joie au rouge de mes joues.

Qui n’a eu de ces flash les jours de lassitude
Quand l’enfance franchît le joug des habitudes
Sous le masque gravé sur nos pauvres visages
Sourit toujours l’enfant même chez les plus sages.

Je ne comprends pas bien ce qui remue mon cœur 
Quand sourit la gamine dans le grand champ de fleurs 
Nous courions tous les deux jusqu’à perdre haleine 
Ce n’était pas l’effort qui battait dans mes veines.

Qui n’a jamais regret des émotions offertes
Qu’on fait dans ces années de belles découvertes
Sous les règles et les lois qui nous ont fait plier 
C’est le coeur de l’enfant qu’on ne veut oublier.