Le bal des ego.

Je ne reconnais plus mon beau pays de France
Où je naquis un jour par hasard ou par chance
Je crus en ma jeunesse qu’il pouvait être immense 
Non d’abord par sa taille mais par ce qu’on y pense.

Patrie des droits de l’homme, de la révolution
Terre de libertés, de raison, de passions
Où l’on se fit longtemps chantre des idéaux 
Que tant de grands auteurs portèrent au plus haut.

Tu deviens étriqué, mesquin et bien frileux
Tu as perdu ta morgue, tu parais prétentieux 
Dans ce monde réduit au marché des produits
Que valent ces idées dans ces temps d’aujourd’hui ?

Tu ne rayonnes plus, oh pays des lumières 
Tu n’a plus ce crédit qui te servait hier
Tes guides ne sont plus que piètres gestionnaires
Où sont les grands penseurs qui te rendaient si fier ?

Tu n’es plus en ce siècle qu’un pays parmi d’autres
Qui ne sait plus porter le discours des apôtres 
De ceux qui ont un jour dit les hommes égaux 
Quand on danse à présent tous au bal des ego.