La tête la première.
Publié le 03 août 2025
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Elle n’avait que six ans à peine et folâtrait dans les roseaux
Elle ne connaissait de rengaine que le chant des petits oiseaux
Elle était libre comme l’air mais devait rentrer à la cloche
Elle gardait mille trésors cachés dans les plis de ses poches.
Petite fille, longues tresses, et à cet âge rien ne presse
Le temps ne connaît votre adresse, ni le facteur, ni ce qui blesse
Tout est plaisir de découverte, la nature vous est offerte
Années d’enfance, années vertes, la vie devant vous est ouverte.
Un jour passant par la rivière elle aperçut un mouvement
Ombre furtive dans l’eau claire, était poisson ou serpent ?
Elle se pencha pour mieux voir, dans l’eau brillant comme un miroir
Ce qu’elle y vit, la tâche noire, sur son visage, un repoussoir !
Qui est-ce donc qui me regarde caché dans l’eau de ce ruisseau
Est-ce un diable, dieu m’en garde ! Elle s’enfuit sans plus un mot.
Quand de retour à la maison elle raconta son aventure,
Voulut connaître les raisons d’un pareil diable dans la nature
Elle aperçut un léger trouble dans les beaux yeux de sa grand mère
Ses deux parents, un joli couple, étaient tous deux morts à la guerre.
L’aïeule la prit sur ses genoux et lui dit tu es comme ça
Sache que tu es comme nous, même avec cette tache là.
Pour tout l’amour que l’on te porte, ce détail là ne compte pas
La seule chose qui importe est ce que dans ton cœur tu as.
Souviens toi de ce chat sans queue que tu aimais et sans réserve
L’important c’est ta joie de vivre qu’il faut surtout que tu conserves.
Mais la petite de ce jour comprit pourquoi elle était seule
Pourquoi les enfants tout autour semblait lui faire un peu la gueule
Comment jouer à cache-cache avec la fille à la tache ?
Les gosses parfois à cet âge peuvent être des peaux de vache.
Elle sentit un lourd nuage assombrir tout soudain sa vie
De courir, de sauter, de chanter elle n’avait plus aucune envie
Elle qui goûtait tant la beauté de ce qui vivait autour d’elle
Vit sa laideur tout emporter et tout cela à tire d’ailes.
Malgré les câlins, les mots doux que lui dispensait sa grand mère
Elle comprenait et tout à coup que basculait sa vie entière.
Elle se rendit un beau matin toute seule à la rivière
Elle y plongea sur les cailloux avec la tête la première.
Elle ne connaissait de rengaine que le chant des petits oiseaux
Elle était libre comme l’air mais devait rentrer à la cloche
Elle gardait mille trésors cachés dans les plis de ses poches.
Petite fille, longues tresses, et à cet âge rien ne presse
Le temps ne connaît votre adresse, ni le facteur, ni ce qui blesse
Tout est plaisir de découverte, la nature vous est offerte
Années d’enfance, années vertes, la vie devant vous est ouverte.
Un jour passant par la rivière elle aperçut un mouvement
Ombre furtive dans l’eau claire, était poisson ou serpent ?
Elle se pencha pour mieux voir, dans l’eau brillant comme un miroir
Ce qu’elle y vit, la tâche noire, sur son visage, un repoussoir !
Qui est-ce donc qui me regarde caché dans l’eau de ce ruisseau
Est-ce un diable, dieu m’en garde ! Elle s’enfuit sans plus un mot.
Quand de retour à la maison elle raconta son aventure,
Voulut connaître les raisons d’un pareil diable dans la nature
Elle aperçut un léger trouble dans les beaux yeux de sa grand mère
Ses deux parents, un joli couple, étaient tous deux morts à la guerre.
L’aïeule la prit sur ses genoux et lui dit tu es comme ça
Sache que tu es comme nous, même avec cette tache là.
Pour tout l’amour que l’on te porte, ce détail là ne compte pas
La seule chose qui importe est ce que dans ton cœur tu as.
Souviens toi de ce chat sans queue que tu aimais et sans réserve
L’important c’est ta joie de vivre qu’il faut surtout que tu conserves.
Mais la petite de ce jour comprit pourquoi elle était seule
Pourquoi les enfants tout autour semblait lui faire un peu la gueule
Comment jouer à cache-cache avec la fille à la tache ?
Les gosses parfois à cet âge peuvent être des peaux de vache.
Elle sentit un lourd nuage assombrir tout soudain sa vie
De courir, de sauter, de chanter elle n’avait plus aucune envie
Elle qui goûtait tant la beauté de ce qui vivait autour d’elle
Vit sa laideur tout emporter et tout cela à tire d’ailes.
Malgré les câlins, les mots doux que lui dispensait sa grand mère
Elle comprenait et tout à coup que basculait sa vie entière.
Elle se rendit un beau matin toute seule à la rivière
Elle y plongea sur les cailloux avec la tête la première.

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